Après être restée un certain temps sur la réserve, attendant que les accusations soient précisées, et que l'accusé organise sa défense, j'arrive aujourd'hui à la conviction que M. Asselineau est bien responsable des faits qui lui sont reprochés.
A savoir :
Attitude insistante auprès de salariés proches, incompatible avec les fonctions de directeur d'un parti politique.
Management opaque et autocratique incompatible avec la démocratie interne à l'UPR, et nuisible pour le travail militant.
Ma conviction s'est établie sur une convergence de témoignages, tout autant que sur la façon dont M. Asselineau réagit à cette affaire.
Aujourd'hui Mathieu* a déposé plainte auprès de la justice contre M. Asselineau pour harcèlement moral et sexuel, et M. Mathias Masclet a saisi le procureur de la République.
Je pense que, s'il était entièrement sûr de son droit, M. Asselineau aurait dû intervenir extrêmement rapidement en portant plainte pour diffamation.
Au lieu de cela, il tente de passer en force, traitant des personnes en qui il avait placé sa confiance de "putschistes", et sollicitant un renouvellement de la confiance des adhérents sans apporter aucun éclaircissement sur les questions qui lui sont posées.
Je vous mets en pièce jointe des vidéos portant le témoignage de militants.
La vidéo de Jean-Baptiste Baron, qui publie également des courriers auxquels il a eu accès, de façon légale puisqu'ils lui ont été remis par l'intéressé.
La vidéo de Mathias Masclet, qui a saisi le procureur de la République, après avoir réuni nombre de témoignages écrits.
L'affaire étant désormais sur la place publique, il y a d'autres vidéos qui apportent des témoignages concordants, mais ces deux-là me semblent les plus importantes.
J'ai également eu des conversations privées avec des membres du BN, ou d'anciens membres de l'UPR ayant quitté le parti après avoir constaté de nombreuses entorses au processus démocratiques internes. Je n'ai pas eu connaissance de tous les leaks, mais les pièces que j'ai eues sous les yeux sont suffisantes pour fonder ma conviction.
Je dois dire que, il y a un an, lorsque j'ai rejoint l'UPR, je n'imaginais pas une seule seconde traverser un tel séisme aujourd'hui.
M. Asselineau a beaucoup donné à la cause du Frexit, et ce n'est pas de gaieté de cœur que j'en viens aujourd'hui à cette conclusion : il n'est pas en capacité de conduire ce parti, ni d'être candidat à la présidence de la République française.
Je remercie les membres du BN d'avoir eu le courage de demander une mise au point sur un fonctionnement qui apparaît comme totalement perverti.
Les idées pour lesquelles nous travaillons sont chaque jour plus audibles, elles sont justes, et ne sont pas compromises par la vulnérabilité des personnes qui les portent. Je forme le souhait qu'une nouvelle équipe puisse fixer un cap à notre navire commun et ouvrir à la France les perspectives de redressement dont elle a plus que jamais besoin.
Sylvie Heyvaerts. Référent temporaire de l'Aisne. * Le prénom de la victime a été changé à sa demande.
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