Le 7 juin 2020
Chers membres du Conseil national,
Nous vous écrivons dans un contexte très similaire à celui dans lequel nous vous écrivions déjà le 2 mai, alors que le président annonçait la tenue d’un Congrès le 6 juin.
En effet, vous avez reçu dû recevoir aujourd’hui un courriel de Monsieur Benjamin NART vous faisant part de la décision du président de réunir le Congrès triennal le 11 juillet prochain.
En conséquence, le secrétaire général vous a adressé une « consultation » aux fins d’organiser un Congrès national visant à élire de nouvelles instances dirigeantes « par voie électronique par un prestataire extérieur spécialisé le 11 juillet prochain avec des opérations de vote se déroulant entre le 8 juillet et le 10 juillet », et vous imposant « un retour » avant le mercredi 10 juin à 18 h.
Au risque de nous répéter, il s’agit ici encore ni plus ni moins de bafouer les prérogatives statutaires du Conseil national, en le privant :
d’une part de son rôle consultatif, rôle pourtant primordial au point que le Congrès national ne saurait, selon l’article 11.3 des statuts, se tenir sans que le Conseil national n’ait été valablement consulté ;
d’autre part, de son pouvoir décisionnel, étant rappelé qu’il est prévu à l’article 12.2 des statuts que c’est au Conseil national qu’il appartient de « fixer la date et les modalités de convocation du Congrès ».
Demander au Conseil un retour en 3 jours en pratique sur la seule question de la tenue du Congrès le 11 juillet prochain exclut en effet toute réunion, tous débats et pour finir toute délibération du Conseil national.
Nous vous alertons à nouveau sur le manque de transparence engendré par un retour adressé au seul secrétaire général quant au vote du Conseil national.
Aussi, il nous appartient, nous le pensons, de garantir l’autonomie et l’indépendance du Conseil national en refusant que l’avis du Conseil ne soit sollicité de cette façon.
Nous pouvons d’autant moins délibérer entre nous que la liste des 25 adhérents tirés au sort ne nous a pas été fournie par le secrétaire général qui envoie de surcroît son courriel en copie cachée pour éviter les échanges démocratiques entre les membres du Conseil national.
Pour cette raison, nous vous invitons à solliciter :
les noms et les adresses mail des tirés au sort pour pouvoir délibérer avec eux ;
la vérification de la composition du Conseil national par le Bureau national ;
la convocation en bonne et due forme d’un Conseil national à une date suffisamment éloignée pour (i) envisager une réunion avec la présence physique de tous ou au minimum l’organisation d’une plateforme de discussions permettant des échanges et les débats qu’impose la situation de crise actuelle au sein du Parti et (ii) pour consulter les adhérents. Il est à noter ici que le secrétaire général prétend d’une manière effrontée que le président a répondu à toutes les questions des signataires alors qu’il n’a apporté des réponses partielles qu’à 5 questions sur 24 ;
une transparence totale quant au vote du Conseil national qui ne peut être assurée par un simple retour de mail au secrétaire général. Nous vous invitons d’ailleurs par souci de transparence à mettre en copie de vos réponses tous les membres du Conseil national ;
une transparence totale également quant à la tenue du Congrès et au déroulement du scrutin. Notamment, des renseignements et des garanties doivent être apportés au Conseil national quant au prestataire extérieur spécialisé chargé de garantir la sincérité du scrutin, prestataire qui semble d’ores et déjà avoir été retenu sans pour autant la moindre consultation du CN ;
l’égalité du temps de parole sur UPR TV pour toutes les listes déposées en vue du Congrès, gérée de manière impartiale, c’est-à-dire pas uniquement par le prestataire externe qui a montré toute sa partialité dans l’affaire. Les modalités proposées actuellement sont totalement indignes et montrent une mascarade démocratique. Elles consistent en l’unique exposition des listes dans l’espace adhérent très peu consulté. On notera que François Asselineau, qui passe lui-même son temps à se plaindre de sa faible exposition médiatique, emploie les mêmes recettes en interne en refusant de mettre à disposition UPR TV, principal média de l’UPR qu’il a plusieurs fois utilisé pour sa propre campagne et encore dans sa vidéo du 6 juin, cherchant ainsi à rendre invisible toute autre liste.
Aussi, et pour ces très nombreuses raisons, nous vous invitons à refuser toute convocation, en l’état, au Congrès tel que proposé le 11 juillet.
Nous vous invitons à solliciter la tenue d’un Conseil national physique courant juin-juillet afin de débattre et de fixer la date et les modalités de convocation d’un prochain congrès fin septembre voire début octobre, prérogative qui appartient uniquement au Conseil national.
Il en va de la crédibilité démocratique de l’UPR que ce vote n’apparaisse pas comme un plébiscite digne d’une République bananière.
BOIZET Éric, BROUSSEAU Vincent, de ROHAN-CHABOT Jean, DÉCIUS Martine, DURNEZ Olivier, GALLOIS Charles-Henri, HÉNOUX Béatrice, HUSSON Sophie, LEMESRE Éric, MARTIN Nicolas, MATHARAN Benoît, NINVIRTH Isabelle, PARISOT Alain, PAUCHET David, PONS Thierry, REUTER Cyrille, SÉNAC Sophie, ZIANI Mimoun,
membres du Bureau national.
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