Adulé par ses partisans, le président de l’UPR est accusé de harcèlement sexuel. Alors que les cadres de son parti le poussent au départ, il crie au complot malgré les soupçons qui s’accumulent.
Paru dans l'Obs papier du 21 mai.
Enquête de Lucas Burel - jeudi 21 mai 2020
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Alerte générale. Il est bientôt 17 heures, ce samedi 18 avril, quand le secrétaire général de l'Union populaire républicaine (UPR) voit le nom de François Asselineau, 62 ans, apparaître sur son smartphone. L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017, confiné dans sa maison de campagne, est furax : « Allô ? Que se passe-t-il ? Pourquoi mes accès aux sites officiels de l'UPR ont-ils été bloqués ? Vous avez vu le mail ? » Par communiqué, vingt membres du bureau national du mouvement (sur vingt-huit) et treize délégués régionaux (sur quinze) viennent de lui demander de plier bagage dans les 48 heures, en raison de faits « d'une exceptionnelle gravité » : « Des documents et des témoignages indiquant l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de votre part à l'égard [de collaborateurs], et ce, dans le cadre professionnel, [...] ont été source de graves souffrances psychologiques », précise le texte de deux pages. Le secrétaire général, Benjamin Nart, a à peine le temps de bredouiller quelques mots que le tout-puissant patron de l'UPR prononce sa sentence : « C'est un putsch ! »
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