Philippe Conte, candidat à la présidence de l'UPR, présente la liste : Une nouvelle ère pour l'UPR.
Qui est Philippe Conte ?
Né en 1966, Philippe Conte a vécu 30 ans à Paris avant de s’installer à Tours.
Chef d’entreprise, père de deux enfants, il est diplômé de l’EHESS.
Il a rejoint l’UPR après la crise grecque. Il a été le premier responsable de l’UPR à affronter en débat radiophonique un cadre LREM.
Propositions programmatiques
1. L’ère du retour historique du concept de nation : perspectives et réalités
Les années 20 ne ressembleront nullement aux deux premières décennies du vingt et unième siècle.
Les notions de souveraineté populaire, de souveraineté nationale, de patrie voire de nation et de frontières redeviennent des valeurs chargées de sens auprès d’une majorité de nos concitoyens.
Après une longue période historique qui a vu triompher une conception néolibérale des rapports économiques et sociaux, se dessine désormais un changement de paradigme.
L’Union européenne, construction entièrement conçue pour et par les néolibéraux, n’a pas réussi, malgré une propagande de tous les instants, à imposer dans les esprits ses présupposés de mondialisation heureuse, de concurrence libre et non faussée et de gouvernement des experts face à des peuples infantilisés.
Le courageux peuple britannique, une fois encore, a démontré sa capacité de résilience face aux menaces et aux prédictions apocalyptiques. C’est de son exemple que nous devons nous inspirer pour la stratégie à appliquer durant les années qui s’annoncent.
Le Royaume-Uni est sorti de l’UE grâce à un référendum. Ce référendum a été initié paradoxalement par un Premier ministre, David Cameron, qui ne souhaitait pas particulièrement le Brexit mais qui s’était engagé à rendre la parole au peuple sur cette question.
L’UKIP puis le Brexit party ont pesé lourdement pour imposer la notion même de Brexit par un référendum et non par l’arrivée de Nigel Farage au 10 Downing Street.
Notre parti devra désormais se fixer comme objectif premier l’obtention d’un référendum, en lieu et place de l’entrée à l’Élysée d’un candidat issu de nos rangs, perspective actuellement irréaliste. Ce référendum est d’ailleurs obligatoire pour modifier l’article 88 de la Constitution française, qui établit notre appartenance à l’UE comme notre objectif premier.
En échange de contreparties, l’UPR devra donc soutenir un candidat qui s’engagera à organiser ledit référendum durant son mandat. Nous ne doutons pas du choix du peuple français dans cette perspective.
La seule occurrence où nous devrions présenter un candidat issu de nos rangs résiderait dans le cas où aucun autre candidat n’inclurait ce référendum dans son programme.
Le soutien à ce candidat non issu de l’UPR serait aussi conditionné à l’obtention de circonscriptions législatives pour notre parti où nous serions certains de faire de bons scores, permettant ainsi de dépasser aisément la barre des 10% dans de nombreuses circonscriptions, d’être présents au second tour et, ainsi, d’avoir des élus et d’obtenir un financement public.
Nous pourrions ainsi professionnaliser nos équipes, aussi bien au siège que dans chaque délégation et poursuivre les autres buts de notre parti comme la sortie de l’OTAN et la dénonciation de l’impérialisme états-unien en France comme dans le reste du monde.
Notre communication – affiches, tracts, réunions publiques – devra donc être axée sur le martèlement du référendum et non pas promouvoir la renommée du président de l’UPR.
Les abstentionnistes et les Français méfiants, voire dégoûtés de la politique, seront les premiers à rejoindre un mouvement dont les personnes s’effacent devant les idées et où la lutte des places n’est pas l’alpha et l’oméga de l’action politique. Pensons au mouvement des Gilets jaunes que nous n’avons malheureusement pas réussi à mobiliser lors des élections européennes mais qui porte en haute estime toute forme d’expression directe de la souveraineté populaire.
N’en doutons pas, le vent de l’Histoire nous pousse dans la bonne direction. Sachons hisser la grand-voile du référendum.
Par ailleurs, dans notre réflexion et notre influence vis-à-vis des décideurs futurs issus de la mouvance souverainiste, nous devrons intégrer que la notification de l’article 50 du T.U.E devra s’accompagner de mesures telles que la mise en action des articles 61 et 62 de la convention de Vienne, sans quoi la fuite des capitaux pendant la période de négociation affaiblirait notre pays.
2. Un parti rénové pour porter cette idée
Tout culte de la personnalité, toute mise en avant de l’homme providentiel ou incarnation unipersonnelle de nos idées doivent être remisés au placard de l’Histoire.
Une réforme des statuts est nécessaire, ainsi qu’une réorganisation de nos forces militantes. Même le président actuel, qui les a pourtant écrits, le reconnaît. Mais cette révision doit surtout permettre de placer des contre-pouvoirs, pour l’instant inexistants dans les statuts actuels, face aux pouvoirs du président.
Le Bureau national doit pouvoir s’auto-saisir sans qu’une convocation du président ou du secrétaire général soit nécessaire.
Le secrétaire général et le trésorier devront être nommés par le Bureau national et non par le président et être révocables si le quitus annuel n’est pas obtenu.
Les délégations départementales les plus importantes (supérieures à 250 adhérents à jour de cotisation) pourront confirmer ou infirmer la nomination du délégué départemental par un vote à bulletin secret, organisé lors d’une réunion.
Les délégations régionales recevront une dotation pour organiser des actions locales. Si le budget nécessaire à une action locale dépasse cette dotation, la délégation pourra coordonner ses frais avec la dotation allouée à la Coordination des délégations.
La Coordination des délégations, pour l’instant outil informel, sera inscrite dans nos statuts. Son rôle ne sera pas politique mais essentiellement technique : échange des bonnes pratiques, formations, entraînement aux médias pour faire émerger des talents, etc. Elle sera dotée d’un budget propre.
Il y aura aussi réexamen par le Bureau national de toutes les exclusions prononcées et des réhabilitations éventuelles de manière à faire revenir certains anciens cadres de l’UPR dans notre parti. Nous avons besoin de toutes les forces vives pour mener ce combat historique.
Le rôle d’UPR-TV sera élargi et pourra servir de chaîne de débats entre tous les partis souverainistes de manière à proposer une solution crédible en 2022, sur les bases d’un programme axé sur l’obtention d’un référendum.
Un changement de nom du parti sera envisagé. La décision de ce changement reviendra aux adhérents. Le logotype au rameau d’olivier et le code couleur seront conservés.
3. Autres évolutions nécessaires
La lutte contre l’influence culturelle des États-Unis doit devenir l’un des axes de notre combat. Comment, en effet, fédérer les Français de toutes opinions et de toutes origines autour de la défense de l’indépendance de la France si notre jeunesse est abreuvée d’idéologie racialiste et communautariste.
La constitution d’associations étudiantes dans le style de « critique de la raison européenne » déjà présente à Sciences-Po sera encouragée. Les responsables des étudiants Frexiteurs auront accès à UPR-TV.
La défense de la langue française et de la francophonie sera un axe majeur de notre combat culturel.
La sauvegarde de notre patrimoine historique, architectural, en particulier, est pour l’instant très mal défendue par les autres partis alors que les Français y sont particulièrement attachés. Il sera facile pour l’UPR de rallier de nouveaux adhérents sur ce sujet.
Face à l’urgence écologique, nous développerons un discours d’écologie populaire, nous défendrons sans relâche un programme de démondialisation marchande, de relocalisation agricole et manufacturière ainsi que de défense de la nature et des sites naturels.
Notre pays, lorsqu’ il protégera réellement la beauté contre la laideur, la poésie contre la vulgarité, la tempérance contre la démesure, deviendra un réel sujet de fierté nationale et offrira son exemple au monde.
En bref, nous devons représenter ceux qui veulent retrouver une France libre et forte mais aussi ceux qui veulent garder la France belle.
4. Frugalité du parti et priorisation du budget
Le président verra son salaire divisé par deux par rapport au traitement du président actuel. Il s’engage à ne pas demander d’augmentation au Bureau national jusqu’à l’obtention de fonds publics alloués aux partis politiques. Cette éventuelle augmentation n’interviendra qu’avec l’accord du Bureau national mais aussi celle du Conseil national. Le budget financé par des fonds publics sera destiné en priorité à la professionnalisation de la Coordination des délégations et des délégués régionaux.
Les dépenses de représentation du président seront strictement encadrées et réduites au minimum nécessaire. Pour donner un exemple, il n’y aura plus de voiture de fonction avec chauffeur mais une carte SNCF.
Un audit financier sera réalisé pour vérifier que les dépenses de représentation de l’actuelle équipe n’ont pas franchi les limites du raisonnable.
L’équipe de permanents actuels sera conservée. Seuls des prestataires extérieurs pourront voir leur mission évoluer, être réduite ou supprimée.
En conclusion, rappelons que les atouts de l’UPR résident avant tout dans sa force militante et non sur les épaules de tel ou tel. Cette force militante suscite l’admiration de tous les autres partis politiques français. C’est par elle et avec elle que nous irons à la victoire, désormais à portée de main.
J'ai lu la Convention de Vienne.
L'article 61 stipule:
"Survenance d’une situation rendant l’exécution impossible 1. Une partie peut invoquer l’impossibilité d’exécuter un traité comme motif pour y mettre fin ou pour s’en retirer si cette impossibilité résulte de la disparition ou destruction définitives d’un objet indispensable à l’exécution de ce traité."
L'article 62 stipule:
"Changement fondamental de circonstances 1. Un changement fondamental de circonstances qui s’est produit par rapport à celles qui existaient au moment de la conclusion d’un traité et qui n’avait pas été prévu par les parties ne peut pas être invoqué comme motif pour mettre fin au traité ou pour s’en retirer, à moins que : a) l’existence de ces circonstances n’ait constitué une base essentielle…
« un discours d’écologie populaire […] un programme de démondialisation marchande, de relocalisation agricole et manufacturière ainsi que de défense de la nature et des sites naturels. […] la beauté contre la laideur, la poésie contre la vulgarité, la tempérance contre la démesure [...] la France belle. »
Il manque ici un élément qui me semble très important, pour ne pas dire essentiel, et en conformité avec de tels nobles objectifs (et jusqu’à ce jour rejeté bêtement, systématiquement dénigré et méprisé par l’actuel président jacobin et parisien de l’UPR qui confond, sciemment, régionalisme français et indépendantisme européiste, ou régionalisme et réaction, « sous-France », voire «bouseux», ce qui est un total contresens) : la promotion et le…